Depuis des décennies, le tennis de table mondial est marqué par l’écrasante domination de la Chine. Pourtant, le jeune prodige japonais Tomokazu Harimoto remet en question ce récit. Dans une récente interview, le joueur de 21 ans n’a pas mâché ses mots, affirmant que seul Wang Chuqin évolue actuellement au plus haut niveau parmi les pongistes chinois.
« Fan Zhendong et Lin Shidong n’ont qu’un bon revers », a lancé Harimoto, estimant qu’il s’agit d’un atout relativement facile à contrer. Ses propos audacieux jettent une ombre sur l’aura d’invincibilité qui entoure depuis longtemps le programme chinois, reconnu pour avoir formé une lignée ininterrompue de champions du monde et de médaillés olympiques.
Harimoto s’est également placé, aux côtés du Suédois Truls Möregårdh et du Brésilien Hugo Calderano, dans le cercle des joueurs capables de défier et de battre régulièrement les Chinois. Une déclaration provocatrice, d’autant plus que, lors de la même compétition à Macao, Harimoto a été éliminé dès le premier tour par le numéro 48 mondial Xue Fei, qui l’a déjà battu à deux reprises cette saison.
Qu’il s’agisse de confiance, de stratégie ou de provocation, les paroles d’Harimoto mettent en lumière un nouveau rapport de force psychologique au plus haut niveau. En remettant en cause la suprématie chinoise, il change la donne : la domination n’est plus acquise, et les challengers internationaux refusent désormais de se contenter des places d’honneur.
Reste à voir si Harimoto et ses rivaux sauront confirmer leurs paroles par des victoires. Une chose est certaine : l’avenir du tennis de table masculin s’annonce plus disputé que jamais.
